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Anecdotes Africaines©

 

Chapitre  V  : La Pointe Denis

 

Décidément les chantiers de mon père sont autant variés que surprenant. En effet à la veille du 15 août, en rentrant du travail, celui-ci nous annonce fièrement que demain nous irions en famille passer la journée à la Pointe Denis. L'entreprise employant papa à décroché un chantier important, il est question de construire un village de vacances composé de plusieurs bungalow, hors il se trouve que son patron à accepté de nous prêter un hors-bord pour nous y rendre. Le lendemain, branle-bas de combat dans notre case, ma mère prépare de quoi pic niquer pendant que mon frère et moi-même rassemblons nos quelques affaires de plongée, a savoir masques, tubas et palmes. Un quart d'heures plus tard nous nous trouvons sur la jetée pour embarquer. La traversée est rapide et Libreville n'est déjà qu'une ligne à l'horizon quand nous approchons de la Pointe Denis.

Tout de suite je remarque ces plages magnifiques et l'eau est si clair que l'on peut voir le moindre poisson circuler librement. Soudain un bruit sourd et puissant brise le silence apaisant de ce lieux magique. Je lève les yeux et aperçois un cargo transportant diverses ravitaillement. la sirène que je venais d'entendre était un fait le klaxon de cet immense navire signalant son entrée dans l'estuaire de Libreville.

C'est un moment étonnant qui s'offrait à nos yeux. Alors que nous goûtions à la magie d'être tel Robinson Crusöé sur son île paradisiaque, nous avions sous les yeux le reflet de la modernité, avec toutes ses conséquences concernant les pollutions diverses. Nous imaginions sans peine cette plage immaculée et cette eau si bleu couvertes des rejets de cette immense animal des mers crée de la main de l'homme.

Heureusement la joie et la bonne humeur d'être présent ce jour sur cette presqu'île qu'est la Pointe Denis, nous fit vite oublié nos pensées négatives.

A ce moment nous nous sommes rendus compte que nous avions oublié Diane, notre chiot de 2 mois, dans le bateau qui nous a amené ici. En effet Diane avait peur de l'eau et n'avait pas osé sauter dans la mer pour nous rejoindre. Un collègue de travail de mon père, fraîchement débarqué de France pour le chantier et qui passait la journée avec nous, s'exclama soudain : " Laissez moi faire, je sais comment lui faire aimer l'eau !" Et avant que nous puissions réagir, celui-ci prend le jeune animal à bras le corps et le jette à l'eau. Durant les premières secondes, Diane n'arrivait pas à nager la tête hors de l'eau et semblait peiner à reprendre sa respiration. La plage n'étant qu'a quelques mètres, elle réussit, après de rudes efforts, à rejoindre la terre ferme. Je ne puis m'empêcher, malgré mes 11 ans, d'invectiver cette homme, croyant tout connaître parce qu'arrivant de Paris, qui avait faillit noyer notre nouveau compagnon. Je crois que Diane eu ses frayeurs accentué par son expérience car jusqu'à son dernier jour, une douzaine d'année plus tard, elle ne pu jamais mettre le moindre ergot dans l'eau.